Un végétalien dans la ville de Paris

La guerre secrète entre végétaliens et bouchers en France

Il y a une guerre qui fait rage en Europe dont vous n’avez peut-être pas entendu parler : une guerre entre bouchers et végétaliens.

La Fédération française des bouchers affirme que les 18 000 bouchers français ont été injustement pris pour cible par les « militants végétaliens ». C’est pourquoi ils demandent une action préventive de la part de la police. Dans une lettre adressée au ministre français de l’Intérieur, le président de la fédération, Jean-François Guihard a soutenu que les boucheries de toute la France sont la cible de vandalisme et d’intimidations de la part des végétaliens.

Des actes de vandalismes

La lettre dit que certaines boucheries ont été couvertes de faux sang et que les actes de violence sont devenus monnaie courante. Guihard accuse également les médias de faire de la propagande sur le mode de vie végétalien.

Maintenant, même si ces actes semblent être la plupart du temps du vandalisme, c’est une assez grosse affaire, compte tenu de l’histoire culinaire de la France et du fait qu’ils sont toujours les plus grands consommateurs de viande rouge en Europe.

L’Esquermoise, une boucherie dans la ville de Lille, dans le nord de la France, a semblé surprise lorsque du faux sang a recouvert leur vitrine l’an dernier.  Les protestations ont incité les journaux français à défendre avec force la consommation de viande.

Pourquoi ces actions ?

Le chef de la Fédération Végétarienne Française a dit : « Nous avons une position très claire : Nous sommes tout à fait contre le langage grossier et les expressions violentes de notre opinion. C’est contre-productif. Le principe du végétalisme vise à réduire la violence. » Sébastien Arsac, cofondateur du groupe de défense des droits des animaux, dit aussi que les manifestations de ce genre ne sont pas au centre de leurs préoccupations, bien qu’il ne s’est pas arrêté pour condamner carrément l’activisme. Il a appuyé cela en disant : « En général, les militants des droits des animaux sont non-violents. La partie la plus importante de leur travail est de concevoir des affiches, de distribuer des dépliants et de faire des vidéos ».

En mars, Christian Medvès, boucher, était l’une des quatre personnes tuées par un tireur dans un supermarché de la ville de Trèbes, dans le sud de la France. En réponse, un militant végétalien a posté sur Facebook : « Ça vous choque qu’un meurtrier soit tué par un terroriste ? Pas moi ! je n’ai aucune compassion pour lui, c’est la justice. »

Mais la Fédération Française des Bouchers, toujours à l’affût des réseaux sociaux sur les végétaliens, était partout. Ils ont rapporté le poste aux autorités, puisque le discours tolérant le terrorisme est un crime en France, entraînant une peine de sept ans de prison et une amende de 100 000 euros. Suite à cette histoire, il a été condamné à une peine d’emprisonnement avec sursis de 7 mois.